
Le cancer de la prostate, 1er cancer masculin
Avec plus de 50 000 nouveaux cas par an en France, le cancer de la prostate est le 1er cancer masculin et entraîne environ 8 000 décès par an soit pratiquement un décès toutes les heures.
Pour cette raison, il est indispensable que les hommes de plus de 50 ans et leur entourage soient mieux informés. En effet, il existe des moyens efficaces de détecter ce cancer à des stades où il est encore guérissable, on parle de détection précoce ou de dépistage lorsqu’il est organisé par les pouvoirs publics.
Un dépistage personnalisé
La procédure de dépistage est devenue personnalisée en fonction du dosage du PSA, des caractéristiques de l’individu (âge, antécédents de cancers dans la famille, origine ethnique…) mais également de l’apport de l’imagerie par IRM et des nouvelles techniques de biopsies ciblées.
Le développement de l’IRM multiparamétrique a ainsi radicalement changé la donne, permettant d’éviter des biopsies inutiles et d’améliorer l’évaluation initiale de la gravité du cancer.
La personnalisation de la prise en charge passe également par l’identification des facteurs de risque, et notamment l’hérédité. On estime ainsi que les cancers héréditaires comptent pour 5 à 10 % de la totalité des cancers de la prostate. Ces tumeurs surviennent habituellement à un âge plus précoce et sont également souvent plus agressives. D’où l’importance de les détecter au plus tôt.
Des traitements adaptés
Les traitements se sont adaptés au patient, et se sont améliorés ces dernières années, allant de la surveillance active pour les formes peu agressives aux traitements plus radicaux, comme la médecine nucléaire par exemple.
Les connaissances acquises en quelques années se portent également sur la qualité de vie des patients afin de mieux vivre durant les traitements et après ceux-ci.
L’hypertrophie bénigne de prostate : une pathologie bénigne mais fréquente
Sensibilisation au cancer de la prostate
L’hypertrophie bénigne de prostate une affection très fréquente de l’homme de plus de 50 ans. Environ 30% des hommes de plus de 65 ans se plaignent de symptômes liés à cette condition.
L’hypertrophie bénigne de la prostate est une pathologie survenant avec l’âge, qui bien que bénigne peut avoir un impact important sur la qualité de vie des patients. Il est donc important de sensibiliser les hommes de plus de 50 ans ayant des symptômes urinaires, afin de leur proposer des solutions thérapeutiques personnalisées pour améliorer leur quotidien tout en limitant le risque de compilations.

Des troubles mictionnels qui entament la qualité de vie des patients
Lorsque la prostate augmente de volume elle peut alors gêner le passage de l’urine et empêcher la vessie de se vider correctement. Le patient ressent alors des symptômes tels que: la sensation de mal vider sa vessie, des envies urgentes et fréquentes d’uriner le jour comme la nuit, une baisse de la force du jet, un jet haché ou des gouttes retardataires… ces symptômes peuvent parfois avoir un impact important sur la qualité de vie du patient.
Les patients sont généralement inquiets d’avoir un blocage urinaire appelé « rétention aiguëe d’urines », mais heureusement cette complication est assez rare (seulement 2% à 2 ans).
Une pathologie bénigne qui inquiète les hommes
Un enjeu très important est de rassurer le patient et de lui expliquer que cette pathologie est par définition bénigne et ne constitue en aucun cas une prédisposition au cancer. Néanmoins c’est souvent à l’occasion d’une consultation pour des troubles mictionnels que le dépistage du cancer de la prostate est abordé. Une fois que le diagnostic d’hypertrophie bénigne de prostate est posé, le médecin s’assure qu’il n’y a pas de complications et notamment pas de répercussion sur le bon fonctionnement des reins ou de la vessie.
Traiter tout en préservant la sexualité des patients
Les moyens de soulager les patients sont nombreux : parfois il suffit simplement d’appliquer des conseils hygiéno-diététiques, comme mieux répartir ses boissons dans la journée et de limiter le café, le thé et l’alcool. Parfois il est nécessaire de prendre des médicaments qui peuvent « détendre » la prostate, en diminuer l’inflammation ou en diminuer la taille.
Lorsque ce n’est pas suffisant, un recours à une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. Le principe de ces interventions est de désobstruer la prostate pour que les urines puissent passer plus facilement. Aujourd’hui, nous disposons de nombreuses techniques peu invasives permettant de soulager les patients tout en limitant le risque de complications ou de séquelles. Un des enjeux modernes de ces traitements est d’améliorer le confort des patients sans pour autant altérer leur sexualité.

Le cancer des testicules
Le cancer des testicules, s’il est rare avec 2800 cas en 2018, mérite d’être connu par le grand public pour être mieux dépisté.
Le cancer des testicules affecte des sujets patients jeunes, majoritairement entre 18 et 45 ans. Dépisté tôt, le traitement se résume à une étape : l’ablation du testicule malade (orchidectomie).
Des sujets jeunes, entre 18 et 45 ans
Cette intervention reste majeure pour une cible en cours d’élaboration de sa vie d’adulte, avec des retentissements psychologiques, physiques et une potentielle anxiété sur la fertilité. Pour autant, elle reste bien moins lourde que dans les cas de diagnostics plus avancés où les patients se verront proposer chimiothérapie, radiothérapie voire chirurgie lourde d’exérèse des masses résiduelles (ganglions abdominaux, cervicaux, thoraciques, ablation d’un segment du foie ou du poumon).
Ces derniers traitements peuvent supprimer toute possibilité de fertilité naturelle.
Une survie globale qui avoisine les 99%
La guérison est la plus fréquente, avec une survie globale avoisinant les 99%. Pour autant l’impact de ces traitements lourds appelle une méthode simple mais méconnue de la population française : le dépistage par autopalpation.
L’autopalpation, un geste simple pour un dépistage au plus tôt
La technique est simple à acquérir, au cours d’une consultation médicale et même désormais par des vidéos médicales sur les principales plateformes et réseaux. Comme pour le cancer du sein, la généralisation de ce geste simple permettrait d’éviter les diagnostics tardifs et donc d’alléger le poids global des séquelles thérapeutiques.
Baisse de la fertilité masculine, un problème mondial
Depuis près d’un demi-siècle, de nombreux rapports font état d’une diminution de la fertilité masculine, avec une diminution à la fois en nombre et en qualité des spermatozoïdes. Un déclin aussi rapide et profond (diminution de moitié en 50 ans) à l’échelle d’une espèce ferait craindre, pour les plus alarmistes, une extinction de l’espèce.
L’environnement pointé du doigt
Pour expliquer une telle diminution, l’environnement est pointé du doigt, notamment les molécules ayant une capacité de perturbateur endocrinien, capables de diminuer le développement des organes reproducteurs à des phases critique de celui-ci, mais pas que… En effet, de nombreux facteurs, faisant partie intégrante de notre mode de vie ont également un impact prouvé sur la fertilité de l’homme adulte : obésité, tabac, cannabis, alcool, manque de sommeil, stress, sédentarité… Certains facteurs (obésité) auraient même un effet transgénérationnel.

Une évaluation systématique de l’homme en cas d’infécondité du couple
Aujourd’hui, on estime qu’un couple sur 6 est infertile, l'homme étant impliqué dans 50% des cas. Il est donc urgent d’en informer la population et de proposer une prise en charge systématique de l’homme. En effet, la majorité des causes d’infécondité masculine sont accessibles à un traitement (ou à une mesure corrective pour ce qui est du mode de vie). Cependant, la condition sine qua non pour la proposer est de déterminer quelle en est la cause. Pour cette raison, l’évaluation d’un homme infertile ne doit pas se résumer à faire un spermogramme, comme on le présente souvent.
La varicocèle, une pathologie fréquente, mais souvent méconnue
Parmi les causes d’infécondité trop souvent méconnues, la varicocèle, ou varice du testicule, est présente chez 40 % des hommes consultant pour infécondité. Cette pathologie est traitable lors d’une chirurgie ambulatoire ou par un geste de radiologie interventionnelle. Lorsqu’elle est traitée, l’homme récupère tout ou partie de sa fertilité (augmentation de la concentration de spermatozoïdes et de leur mobilité, meilleure qualité de l’ADN des spermatozoïdes). Il est aujourd’hui prouvé que le traitement de la varicocèle augmente les chances de grossesses naturelles, ainsi que les chances de succès de la fécondation in vitro.
Des traitements médicaux aujourd’hui disponibles
Par ailleurs, des traitements médicaux permettent de stimuler la production de spermatozoïdes, et d’améliorer la fertilité de l’homme. Ces traitements qui agissent par des moyens hormonaux, ne doivent pas être débutés sans un examen approfondi de l’homme par le spécialiste qui déterminera quel traitement est le plus adapté à son dysfonctionnement. En effet, prescrits à mauvais escient, ils peuvent perturber le fonctionnement du testicule.